Avant l’arrivée des températures plus chaudes du printemps, nous avons examiné l’impact de l’hiver sur notre portefeuille d’incidents. La Caisse reçoit des demandes d’indemnisation des dommages dus à la pollution par les hydrocarbures durant toute l’année. Mais nous avons remarqué certaines particularités lorsque la glace, la neige, les tempêtes de neige et le temps froid sont de saison.

Nous avons examiné 15 demandes d’indemnisation relatives à 13 incidents différents survenus durant l’hiver. Ces incidents se sont produits à travers le pays. Pour plus de renseignements sur chacun de ces incidents, voir : https://navire-rail.gc.ca/navire/reclamations-et-decisions.

Naufrage du Chaulk Determination dans les eaux glacées de Trois-Rivières (Québec)

  • Cet incident représente le paiement le plus élevé que la Caisse a versé pour un seul incident depuis sa création. Plus de 4,3 millions de dollars ont été payés pour indemniser deux demandeurs. Durant les travaux de nettoyage, 469 270 litres de glace contenant des traces de polluants ont été enlevés, dans des températures aussi froides que -40 °C.

Vous pouvez visionner une vidéo publiée par Groupe Océan, une compagnie qui a participé aux opérations complexes de sauvetage et de nettoyage :

Sauvetage du remorqueur Chaulk Determination

Sauvetage du remorqueur Chaulk Determination

Les navires peuvent subir des dommages lorsqu’ils sont pris dans les glaces

  • Dans l’incident du Jennifer Holly (2019), à T.-N.-L., il a seulement été possible d’enlever le carburant du navire avant qu’il soit libéré des glaces. Plus tard, lors d’une tentative d’extraction du navire des glaces, celui-ci a subi d’importants dommages additionnels, créant ainsi un déversement d’hydrocarbures.

Des opérations de nettoyage ont été retardées à cause de la glace

  • Dans les incidents du Lord Selkirk II (2014) et du Centurion – demande d’indemnisation de la GCC (2012), des opérations préliminaires de nettoyage ont été accomplies. Il a fallu attendre la fonte des glaces, au printemps ou à l’été, pour mener les autres opérations de nettoyage. Des barrages flottants sont parfois mis en place pour contenir les hydrocarbures au cas où ceux-ci se libèrent durant la fonte des glaces.

De l’équipement additionnel ou des opérations spécifiques sont nécessaires pour prévenir la pollution par les hydrocarbures

  • Un brise-glace est parfois utilisé pour dégager ou briser les glaces, pour faciliter les opérations de nettoyage, ou pour réduire la pression autour d’un navire. C’est ce qui arrivé dans les incidents du Calypso IV (1994), Qué., et du Princess No. 1 (1994), Ont. Une surveillance est nécessaire durant les opérations de déglaçage, pour éviter que des glaces polluées par les hydrocarbures ne s’échappent.
  • Dans l’incident du Cormorant (2015), N.-É., le service d’incendie local a utilisé de l’eau sous pression pour enlever la neige et la glace d’un navire partiellement coulé.
  • À la suite d’un déversement d’origine inconnue survenu en 2017 au Québec, l’équipe de nettoyage a dû faire fondre la glace et récupérer les hydrocarbures à l’aide de matériel absorbant.

Le poids de la neige et de la glace et le niveau des eaux peuvent faire couler les navires

  • Dans trois incidents survenus en Colombie-Britannique et à Terre-Neuve-et-Labrador, l’accumulation de neige a fait couler les navires :
    • Nom inconnu (habitation flottante) (2020) – C.-B.
    • Zodiac Light (2018) – C.-B.
    • Baccalieu Endeavour (2017) – T.-N.-L.
  • Dans l’incident du Cogna (1995), Qué., le navire était amarré sans être protégé contre les intempéries. Plus tard, le navire a coulé à cause du niveau élevé des eaux et de l’état des glaces.

Les conditions hivernales peuvent entraîner des retards, causer d’autres dommages et nécessiter des efforts supplémentaires pour répondre aux incidents de pollution par les hydrocarbures. Ces facteurs peuvent parfois avoir un impact sur le montant des demandes d’indemnisation présentées à la Caisse pour les opérations de nettoyage et de sauvetage.